Aujourd'hui, un article payant dans Le Monde :
Apparemment, la ville de Strasbourg "veut faire du sport un vecteur d'intégration des migrants". L'exemple du début de l'article, ce sont des femmes qui apprennent à faire du vélo. Il n'est pas dit si la ville leur en offre un.
L'intégration par le sport, dans ma jeunesse, c'étaient les Arabes des banlieues - les jeunes hommes, évidemment - qui faisaient des sports de combat, de préférence ultraviolents, ou bien du foot. Entre eux, évidemment : les clubs de castagne avaient été fondés pour eux, personne d'autre ne voulait pratiquer ces sports-là, et les clubs de foot s'étaient vidés de tout ce qui n'était pas beur dès l'arrivée du troisième "migrant" qui castagnait.
Bien entendu, ces sports n'intégraient rien du tout, au contraire, ça renforçait clans, cités et ségrégation, ça faisait flamber les voitures dès que l'Algérie jouait un match important, et ça provoquait des embouteillages monstres à la fac de sport, parce que tous les "migrants" (en fait, c'étaient leurs parents les migrants) voulaient devenir profs de foot après avoir rêvé de devenir champions de foot (les plus malins devenaient gardiens de nuit après avoir appris la castagne).
Apprendre aux femmes à faire du vélo, c'est une tout autre affaire. Elles en feront entre elles, bien sûr - quelle femme française aurait besoin de fréquenter un cours de vélo pour débutantes ? -, donc ça n'intégrera rien non plus, mais au moins, c'est une activité paisible, et si les femmes apprennent le vélo, leurs maris apprendront peut-être à ne plus écraser les cyclistes.
N'étant pas abonné au Monde, je ne peux pas lire la fin de l'article. J'ai donc entrepris de rechercher sur internet le contenu exact du programme développé par la ville de Strasbourg.
J'ai trouvé un article sur sportmag.fr, qui montre... des Arabes qui jouent au foot ; et un article sur karate-robertsau.fr, qui montre... des Arabes qui font du karaté. Et la possibilité d'une "carte du bénévole sportif" sur le site de la ville de Strasbourg - pour les profs de castagne et de foot, certainement, parce que la page est remplie de mots de code comme "vivre ensemble", "valeurs de la République", etc.. Et puis c'est tout.
Donc l'article du Monde, c'est du pipeau. La ville de Strasbourg est allée dire à un journaliste du Monde « eh, tu voudrais pas nous faire un ptit coup de pub dans la rubrique "smart cities" ? », mais elle ne fait pas faire de vélo aux migrantes. Strasbourg fait la même chose que toutes les villes de France : les jeunes hommes arabes ont le choix entre castagne et foot, entre eux, mais avec plein de leçons de morale. Pour l'intégration, on verra pendant la prochaine législature.