Comme l'explique cet article du Monde, l'Allemagne et son microcosme musical s'indignent de la remise d'un prix à deux rappeurs dont les textes contiennent des phrases antisémites :
http://www.lemonde.fr/musiques/article/2018/04/25/le-scandale-du-prix-echo-s-amplifie-en-allemagne_5290241_1654986.html
On craint même, ô malheur suprême, la disparition du prix en question.
Mais comment et pourquoi des rappeurs aux textes antisémites, homophobes et contraires à la dignité humaine (excusez du peu) arrivent dans le top 5 des meilleures ventes, ça, personne ne se le demande, et surtout pas le journaliste du Monde qui nous informe.
Personne ne se demande non plus comment faire pour que ces vilains ne profitent pas de la publicité sulfureuse qu'on leur offre en s'indignant publiquement. Rien qu'avec les revenus en provenance des gens qui veulent se faire leur propre opinion sur leurs textes, ils ont largement de quoi payer un avocat qui démontrera que ces textes sont comme des monologues de théâtre, des rôles, des œuvres d'art, et qu'il n'est pas interdit aux scénaristes de cinéma de faire commettre les pires atrocités à leurs personnages, ni donc à un macho du rap de réclamer un nouvel holocauste.
Et a fortiori, personne ne se demande comment éviter que les pires textes se vendent bien et atteignent un maximum d'oreilles et de cervelles... Le sexe et Hitler font vendre : ça mériterait peut-être une réflexion démocratique de fond, au lieu d'une collection d'indignettes stériles !